Après l’abolition de la monarchie en Birmanie en 1885, des habits de cour ont été utilisés par des acteurs jouant des rôles de personnages royaux ou divins.
Cette robe, dont la forme caractéristique des panneaux appliqués imite les plis d’un sarong noué, est composée de morceaux tissés séparément, découpés en dents de scie puis cousus ensemble. D’après le manuscrit conservé dans la bibliothèque du dernier roi birman, Thibaw Min (1878-1885), ce type de costume, très élaboré, recouvert de sequins, était porté par les dignitaires de la cour, lors d’occasions spécifiques. Après l’abolition de la monarchie par les Anglais (1885), des habits de cour ont été utilisés par des acteurs jouant des rôles de personnages royaux, aristocratiques ou divins. Cela semble être le cas de cette somptueuse robe, dont les ailes, similaires aux costumes des deva représentés sur les peintures et les sculptures, suggèrent une identification volontaire avec le monde divin.
Cette forme particulière à ailettes semble avoir été conçue pour le personnage de kinnari, être céleste mi-oiseau, mi-humain. Selon l’ordre royal d’Anaukpetlun (v.1605-1628) datant de 1607, les artistes du palais étaient divisés en neuf groupes, dont le sixième regroupait les danseurs kinnari qui devaient également maîtriser l’art du chant.
Type d'objetCostume
MatériauxToile de coton, velours de soie brodé de fil métalliques dorés, application de sequins et de perles de verre