Les inros étaient des petites boîtes que les hommes portaient à la ceinture, pendus à une cordelette serrée par une perle (ojime) et retenus par un bouton ou pendentif (netsuke).
La mode se répandit au 18ème siècle dans les milieux des acteurs, puis cet article de luxe se popularisa dans les milieux citadins. À l’origine destinés à porter des cachets, ils servirent bientôt à transporter des médicaments, entre autres, mais ils avaient avant tout une fonction d’ornement de luxe. L’emploi de métaux précieux et notamment d’or était courant.
Certains inros étaient réalisés d’après des artistes célèbres ; c’est le cas de cette pièce. Sukekiyo est un des noms du peintre Kano Eishin (1717-1763), fils de Kano Ujinobu (1675-1724) et frère cadet de Kano Norinobu (1692-1731), et 11ème maître de la branche Nakahashi de l’école Kano. Il reçut le titre de « maître officiel » (Hoin) en 1762 et travailla pour le 10ème shogun Tokugawa Ieharu (1737-1786), mais mourut l’an suivant. Cet inro a donc été manifestement créé pour un haut personnage de l’aristocratie militaire. Le fabricant en revanche, Yamada Toyomi, n’a pas pu être identifié.
Type d'objetVêtement
MatériauxBois, laque hira maki-e et taka maki-e d’or, nacre,
Dimensions7,4 x 5,8 x 1,8 cl
Numéro d'inventaireMA 5885
Région ou domaineJapon
Inscriptionsd’après un dessin de Kano Eishin (1717-1763), signé en haut à droite : Hoin Sukekiyo ga (« dessin du maître officiel Sukekiyo ») et sous la base : Yamada Toyomi saku (« fait par Yamada Toyomi »)