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La poésie de l’encre, tradition lettrée en Corée (1392-1910)

La poésie de l’encre, tradition lettrée en Corée (1392-1910)

En Corée comme en Chine, la peinture est la sœur de la calligraphie et de la poésie. Au pays des lettrés, entre Chine et Japon, la peinture coréenne suit le modèle des Ming et la tradition Song, mêlant l’école du Nord et l’école du Sud. Un bureau pour écrire, du papier et de l’encre, un encrier pour la délayer, en diminuer l’intensité, un pose-pinceau pour reposer la brosse, les objets du lettré frappent par leur simplicité. L’encrier prend la forme d ‘une montagne, celle des Monts de diamants.

Quatre  "plantes nobles" , le bambou, le prunier, l’iris et le chrysanthème renvoient à l’idéologie confucéenne, en suggérant le rythme des saisons et le temps qui s’écoule. Le bambou, éternellement vert, plie mais ne rompt pas, symbole de la loyauté et la fidélité. Le prunier fleurit avant la fonte des neiges et suggère le renouveau du printemps. L’orchidée évoque un monde de beauté à l’harmonie fragile et délicate. Le chrysanthème s’épanouit en plein cour de l’automne. Présent dans l’exposition, le paravent semble se substituer au principe du rouleau déroulé, horizontalement.  "Quand ils ne peuvent jouir de la campagne" , écrit George Ducrocq,  "les Coréens ont des paravents qui leur en donnent l’illusion".

À la différence des cloisons japonaises, le paravent coréen structure un espace vide et joue sur une mobilité totale. Il assure la création d’un espace abstrait et naturel, qui crée la profondeur et ouvre sur d’autres mondes.

Sous la direction de Pierre Cambon

MNAAG / Réunion des musées nationaux – Grand palais – 2005

 

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