Une exposition exceptionnelle qui dévoile l’immense talent d’un grand artiste chinois, contemporain de Zao Wou-ki.
Arrivé à Paris en 1948, officiellement pour y suivre des études de médecine, T’ang Haywen ne quittera plus la France. Il découvre un pays où la création est en pleine effervescence. Comme d’autres artistes étrangers, il s’y confronte à la modernité occidentale et, à l’image des premiers artistes chinois venus à Paris pour se former, dont Zao Wou-Ki (1920-2013) ou Chu Teh-Chun (1920-2014), il devient une des figures marquantes de ce foyer bouillonnant de vie artistique qu’est alors Montparnasse.
Formé à la peinture occidentale, ses carnets de dessin révèlent qu’il visite régulièrement les musées parisiens, dont le musée Guimet, et qu’il s’inspire de la ville dans des paysages urbains croqués rapidement au stylo à bille. Lettré moderne, insatiable curieux des arts et cultures de l’Occident, il trouve à Paris sa vocation de peintre. Artiste discret, T’ang Haywen s’affirme pourtant progressivement comme une figure majeure de la création contemporaine et de la modernité chinoise.
À travers une sélection d’une centaine d’œuvres majeures, l’exposition présente un panorama des grandes étapes de sa carrière, ainsi que l’essentiel des facettes du travail d’un artiste qui recherchait, selon ses propres mots, "une peinture idéale, unissant le monde visible et le monde de la pensée".
Des créations inédites ainsi que des éléments d’archives, qui avaient été conservés dans le secret de son atelier, lèvent un voile sur l’intimité de cet artiste fondamentalement épris de liberté et de dépouillement, reflétant son inclination pour l’ascétisme oriental.
L’exposition présente une large sélection de l’exceptionnelle donation de 200 œuvres et environ 400 pièces d’archives personnelles, faite au musée Guimet en 2022.
Commissariat : Valérie Zaleski, conservatrice des collections de peinture chinoise et d’art bouddhique chinois au musée Guimet.
Le podcast de l'exposition : Judith Benhamou, journaliste et critique d'art, raconte T'ang Haywen et son arrivée à Paris.