Alexandra David-Neel sur le toit du monde : Voyage à Lhassa, 1924
À l’occasion du centenaire de l'entrée d'Alexandra David-Neel dans Lhassa, le musée Guimet consacre une salle à la ville sainte du bouddhisme tibétain, son histoire, sa représentation et son pouvoir d’attraction sur les voyageurs de tous les pays.
16 février - 9 septembre 2024
Sièges du pouvoir spirituel et temporel des dalaï-lamas sur une grande partie du plateau tibétain de 1642 à 1959, la ville de Lhassa et le palais du Potala sont l’objet d’une grande fascination en Occident depuis le 19ème siècle. L’inaccessibilité de ce territoire à la fois frontière et carrefour, l’isolement volontaire des Tibétains à cette époque en raison des pressions alors exercées par les empires voisins (britannique, chinois et russe), n’y sont pas étrangers.
Au début des années 1920, alors que les visiteurs occidentaux sont presque toujours reconduits à la frontière, Alexandra David-Neel (1868-1969) parcourt clandestinement le Tibet oriental avec son fils adoptif, le lama Aphur Yongden (1899-1955). Tous deux séjournent à Lhassa incognito pendant deux mois en 1924, visitant le Potala et les monastères environnant. Ex-chanteuse lyrique devenue tibétologue, initiée au bouddhisme tantrique, icône féministe et anarchiste, Alexandra David-Neel demeure plus que jamais une figure aussi exceptionnelle qu’inclassable.
Cette rotation mobilise une trentaine d’œuvres -parmi lesquelles plusieurs photographies- et documents, dont la majorité sont inédits sur les murs du musée Guimet.
Il a fait l'objet d'importants prêts de la Maison Alexandra David-Neel de Digne-les-Bains.