Cycle cinéma tadjik

Western ! Poésie ! Musique ! Voyage en cinéma tadjik !

Cette rétrospective éclaire le parcours cinématographique du Tadjikistan, de l'époque soviétique à la renaissance post-guerre civile, illustrant un siècle de transformations sociales et artistiques.

Du 27 octobre au 5 novembre, le Tadjikistan est à l'honneur au musée Guimet.
Pays méconnu, resté dans l’ombre de ses voisins que sont l’Afghanistan et l’Ouzbékistan. Par sa situation géographique entre Moyen-Orient, ancien monde des steppes, sous-continent indien et oasis de l’Asie centrale chinoise, le Tadjikistan est au cœur des réseaux d’échanges depuis la plus haute antiquité. Malgré des périodes sombres, le cinéma tadjik a évolué en une mosaïque de genres, reflétant la richesse culturelle du pays tout en fusionnant héritage et créativité contemporaine.

Le Musée national des Arts asiatiques Guimet accueille sept films réalisés entre les années 1920 et 2020, permettant de suivre les évolutions sociales, politiques et artistiques du pays. Un magnifique ciné-concert découvre l’énergie créatrice de Iqbol Zavkibekov et Shanbe Mahmadgaminov dans les musiques traditionnelles, tout en rappelant le lien étroit entre la musique, le cinéma, et la scène théâtrale, qui est aux fondements du cinéma au Tadjikistan.

Au programme, un ciné concert exceptionnel "Pamir, le toit du monde" et six séances de cinéma, du western au documentaire.

  • Ciné-concert "Pamir, le toit du monde"
    Vendredi 27 octobre à 20h
    Tarif : 18€

    Le Toit du Monde est le récit filmé d’une expédition ethnographique russo-allemande dans le massif du Pamir (les contreforts de l’Hindou-Kouch), en 1928, pour cartographier et explorer cette zone montagneuse, et tenter pour la première fois d’atteindre le sommet du pic Lénine, aujourd’hui Ibn Sina, à 7127 m.

    À partir du film, Iqbol Zavkibekov et Shanbe Mahmadgaminov proposent une création musicale originale en semi-improvisation qui nous permet de vivre cette expédition en nous transportant au Pamir.

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Image du film "Le toit du monde"

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"Le toit du monde" (1927)

  • "Le garde du corps"
    Dimanche 29 octobre à 16h
    Ali Khamraev
    URSS / Tadjikistan (TadjikFilm)
    1979
    90 minutes
    VOSTF

    Le garde du corps, du grand cinéaste Ali Khamraev, fait partie des meilleurs  "Westerns rouges" (parfois dits easterns ou osterns). Comme nombre d’entre eux, il met en scène la révolte des Basmatchis : le soulèvement au Turkestan (actuels Ouzbékistan et Tadjikistan), mené par Enver Pacha, contre la domination coloniale russe tsariste puis soviétique entre 1916 et 1934.
Image du film tadjik "Le garde du corps"

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Le garde du corps (1979)

  • "Les enfants du Pamir"
    Dimanche 29 octobre à 16h
    Vladimir Motyl
    1963
    73 minutes
    VOSTF

    Devenu un classique du cinéma tadjik et soviétique, Les Enfants du Pamir raconte l’arrivée de l’armée révolutionnaire et la mise en œuvre de l’idéologie soviétique dans les écoles. Les enfants s’éveillent au monde, la société s’éveille au communisme et les tensions entre les traditions et la nouvelle idéologie sont nombreuses. Alternant le point de vue des enfants et celui des adultes (notamment de l’instituteur), Vladimir Motyl offre un magnifique film poétique. Le travail du cadre, l’insertion de micro-séquences d’animation qui rythment la narration, et la composition musicale (signée Karen Khatchatourian) inspirée des rythmes et mélodies traditionnelles du Pamir en font un film d’une vraie modernité esthétique.
Image du film "Les enfants du Pamir"

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"Les enfants du Pamir" (1963)

  • "Les murmures d’un ruisseau dans la neige qui fond"
    Jeudi 2 novembre à 16h
    Fiction, drame, couleur.
    Davlat Khudonazarov
    1982
    87 minutes
    VOSTF

    En présence de Djamshed Usmonov, cinéaste et ancien collaborateur de Davlat Khudonazarov

    Chaque année, les anciens combattants se retrouvent le 9 mai près du Kremlin. Chaque année, leur nombre diminue, mais ce rendez-vous est important pour tous et particulièrement pour le vieux berger Shodi Makhmadaliev. Il se remémore sa vie, ses combats, sa rencontre avec sa femme, leurs deux fils. L'un est devenu un médecin réputé, le second est un trafiquant qui peine à se sortir d’ennuis. Même s’il le désapprouve, Shodi décide de l’aider.
    Par touches impressionnistes, la vie de ce vétéran se déploie au fur et à mesure qu’il se remémore les épisodes de sa vie. Un portrait sensible qui est aussi une réflexion sur la valeur des événements d’une vie et la conscience du temps par les hommes. Davlat Khudonazarov signe ici un film poétique et philosophique qui marquera toute une génération de cinéastes au Tadjikistan.
Image du film "les murmures d'une ruisseau dans la neige qui fond"

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"Les murmures d'une ruisseau dans la neige qui fond" (1982)

  • "Pour aller au ciel il faut mourir"
    Vendredi 3 novembre à 16h
    Fiction, drame, couleur.
    Djamshed Usmonov
    2006
    95 minutes
    VOSTF

    Kamal a vingt ans. Il est marié depuis quelques mois. Mais sa femme est toujours vierge.

    Le médecin qui l’ausculte ne décèle chez lui aucune anomalie physique. Kamal part à la ville, à la recherche d’une autre femme. La ville est pleine de femmes mais les rencontres n’ont pas lieu. Sauf avec une inconnue effleurée dans un trolley. Cette rencontre emmène Kamal plus loin qu’il ne l’escomptait.
Image du film "Pour aller au ciel il faut mourir"

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"Pour aller au ciel il faut mourir" (2006)

Luna Papa
Samedi 4 novembre à 16h
Fiction, comédie dramatique, couleur,
Bakhtyar Khudoynazarov
1999
107 minutes
VOSTF

Dans un petit village imaginaire d’Asie centrale, Mamlakat vit avec son père et son frère. Elle rêve de devenir actriceAlors quand, une nuit, elle rencontre un inconnu qui se prétend ami de Tom Cruise, elle ne peut lui résister. Toute la famille est alors entraînée dans un périple tragi-comique où les coups de théâtre ne manquent pas.

Conte loufoque poétique, Luna Papa est le film le plus connu de Bakhtyar Khudoynazarov. Il a été primé et sélectionné dans de nombreux festivals.

Image du film "Luna Papa"

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"Luna Papa" (1999)

Le garçon de l’eau
Dimanche 5 novembre à 16h
Fiction, drame, couleur
Fayzullo Fayz
2020
110 minutes
VOSTF

Dans un village de pêcheurs au nord du Tadjikistan, le vieux Barakat a un confident : le jeune Ramsès, à qui il transmet son expérience. Salima, la mère de Ramsès, peine à convaincre son mari Safar de quitter le village pour s’installer en ville. Un cinéaste loufoque survient pour tourner un film : Safar est choisi comme acteur…
Dans ce film poétique, Fayzullo Fayz, l’un des jeunes cinéastes les plus prometteurs du Tadjikistan, met en scène la tension entre les traditions et l’attrait pour le monde « moderne » et citadin, ainsi que les difficultés, pour le petit monde des pêcheurs tadjiks, à faire face au désastre écologique. Le film a été sélectionné dans plusieurs festivals internationaux.

Image du film "Le garcon de l'eau"

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Le garçon de l'eau (2020)

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