Aux yeux de plusieurs génération désormais, Princesse Mononoke est une des icones populaires de la cause écologique et d’une quête d’équilibre entre l’homme et son environnement. On méconnait toutefois non seulement les premiers militants écologistes japonais engagés dès le 19e siècle pour la défense des droits des victimes de la pollution mais également le rôle du cinéma dans les luttes environnementales, depuis la seconde guerre mondiale au Japon.
Comment ce pays exaltant son attachement à la beauté de la nature et la célébration des saisons assume -t-il il l’emprise de sa technologie et son urbanisation sur ses écosystèmes ? Comment cette polarité est-elle vécue, occultée ou dénoncée par la société civile contemporaine ? Comment la vision de Miyazaki oriente-t-elle en dehors de l’archipel la perception de la culture japonaise?
Élise Domenach est professeure d’études cinématographiques à l’Ecole Nationale Supérieure Louis-Lumière. Ses recherches portent en philosophie, théorie et l’esthétique du cinéma sur l’éco-critique cinématographique et l’éco-cinéma japonais et asiatique en général.
Alexandre Mathis est journaliste culturel. Il a notamment publié pour Playlist Society deux ouvrages : Terrence Malick et l'Amérique (2025) et Un monde parfait selon Ghibli (2019). Il a aussi collaboré à l'ouvrage Mad Max, Au-delà de la radicalité (2022). Il intervient en tant qu'expert de Miyazaki dans les médias (France inter, Arte, France Culture...).
Cycle : Cultures populaires, miroirs des sociétés asiatiques contemporaines ? Découvrir, décrypter et comprendre l’Asie d’aujourd’hui
Comment les cultures populaires et les industries culturelles rendent-elles compte des mutations et des questionnements des sociétés asiatiques contemporaines ? En quoi en sont-elles le miroir fidèle ou déformant ? Que montrent-elles ? Que ne montrent-elles pas ? Ce nouveau cycle de rencontres réunit, tous les 3e jeudi du mois, autour d’un sujet d’actualité des personnalités scientifiques, artistiques ou médiatiques aux approches complémentaires et ouvre le débat d’idées avec le public.
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