Colloque :

La Chine des Tang et son rayonnement dans le monde 

 Quatre spécialistes portent un regard nouveau sur les relations culturelles et artistiques de l’Empire des Tang en Asie et au-delà.

Programme du colloque

 

14h30:

Pavel B. Lurje : En chemin vers la Chine des Tang - témoignages archéologiques des communautés sogdiennes

Si la présence en Chine des marchands sogdiens est bien documentée par des sources écrites et des objets de prestige, leur vie quotidienne reste souvent mystérieuse. L’étude récente d’une série d’objets découverts en contexte de fouilles permet toutefois d’en savoir aujourd’hui davantage.

Pavel B. Lurje, docteur en philologie, est conservateur au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg et codirecteur de l'expédition archéologique Pendjikent du côté russe. Il est actuellement chercheur invité à l'Institut français d'études avancées à Paris. Ses recherches se concentrent sur le patrimoine écrit et l'archéologie de la Sogdiane et des régions voisines.

 

15h:

Sterenn Le Maguer-Gillon : Le marchand Sulayman et l'érudit de Sîrâf : commerce et connaissance de l'autre dans deux récits de voyage

L'ouvrage Voyage du marchand Sulayman en Inde et en Chine comporte deux récits de voyage compilés au 10e siècle par l’érudit iranien Abû Zayd Hasan de Sîrâf. Ces textes, éclairants pour suivre les routes maritimes empruntées par les marchands arabes et leurs produits, rendent compte aussi du regard que les Arabes portaient sur la société des Tang.

Sterenn Le Maguer-Gillon est docteure en archéologie islamique. Depuis 2007, elle dirige des projets archéologiques ou participe à l'étude d’objets sur des sites en péninsule Arabique ou en Asie centrale. Elle travaille pour la société Archaïos où elle dirige également des projets patrimoniaux. Depuis 2020, elle enseigne le cours "Arts, histoire et culture du monde arabo-perse" à l'Institut catholique de Paris.

 

15h30:

Catherine Despeux : Les objets pour la préparation et la dégustation du thé sous les Tang

Le Classique du thé de Lu Yu (733-804), ainsi que la découverte d’objets pour le thé mis au jour lors de fouilles archéologiques ces dernières décennies dans le nord et dans l’est de la Chine, renseignent sur la préparation et la dégustation du thé sous les Tang. Ces sources témoignent d’un esthétisme déjà bien élaboré dans l’art du thé à cette époque, qui se diffusera ensuite vers l’Est (Corée, Japon).

Catherine Despeux, professeur honoraire de l’INALCO, est spécialiste de la pensée bouddhique et taoïste et de l’histoire de la médecine chinoise. Elle a dirigé notamment des études sur les manuscrits de Dunhuang ayant trait aux pratiques médicales et aux techniques thérapeutiques religieuses. Elle est l’auteur de plusieurs traductions de textes Chan/Zen et d’écrits taoïstes sur l’alchimie interne.

 

16h:

Arnaud Bertrand : La Corée au goût de la Chine des Tang

Au cours de la dynastie des Silla unifiés, les élites coréennes se sinisent profondément.  Leur capitale est en partie construite sur le modèle de Chang’an, les courtisans adoptent le style vestimentaire des Tang, les aristocrates écrivent en caractères Han. Des objets de luxe sont importés, ainsi que l’atteste la richesse du mobilier funéraire.  

Arnaud Bertrand, docteur en sinologie, conservateur en charge des collections de la Corée et de la Chine ancienne au musée Guimet, co-commissaire de l’exposition « La Chine des Tang ». Archéologue, sinologue, chercheur associé à UMR 7041 « ArScAn », Archéologie de l’Asie centrale, co-fondateur de l’Asia collections network – Europe.

 

16h30 : Echanges avec le public

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