Cinéma :
Festival Kinotayo

Le festival du cinéma japonais contemporain est de retour au musée Guimet

Créé en 2006, le festival Kinotayo est le premier et plus grand festival de films contemporains japonais en France. Depuis sa création, il a pour l’objectif de donner de la visibilité à la richesse et la diversité du 7e art japonais ainsi que de favoriser un dialogue privilégié entre la France et le Japon, en présentant une vision authentique de la culture et de la société japonaise contemporaine.

Cette année, parmi les quelque 200 films sortis au Japon au cours des dix-huit derniers mois, le comité de sélection a retenu sept longs-métrages, distingués pour leurs qualités cinématographiques exceptionnelles. Ces œuvres abordent des thèmes universels ainsi que des questions de société communes à la France et au Japon, perpétuant ainsi le dialogue privilégié entre les deux cultures, qui constitue l’essence même de ce festival depuis sa création.

 

Dimanche 1 décembre à 18h45
Septembre 1923

de Tatsuya Mori, 137 min

Inspiré de faits réels, le film relate l’incident du village de Fukuda survenu après le grand séisme du Kantô en 1923, au cours duquel une foule de villageois lynche neuf Japonais, dont femmes et enfants, soupçonnés à tort d’être Coréens. Ce film intense au réalisme sec explore le refoulé de l’histoire sur fond de xénophobie et de répression politique, posant un regard critique sur le rôle de l’armée, du gouvernement et de la manipulation des médias. Sorti en 2023, il commémore le centenaire du Massacre des Coréens, pan méconnu de l’histoire du Japon.

Visuel September

Lundi 2 décembre 16h
Bakin & Hokusai
de Fumihiko Sori, 150 min

Dans le Japon du 19e siècle, Bakin, romancier acclamé, partage son récit captivant avec son ami, le célébrissime Hokusai, peintre renommé. Bien qu’intrigué, Hokusai refuse d’illustrer l’œuvre, mais il rend visite régulièrement à Bakin pour suivre l’avancement de ce chef-d’œuvre, qu’il mettra 28 ans à achever. Alors que l’intrigue atteint son apogée, Bakin perd la vue. Sa belle-fille lui propose alors une solution inattendue qui pourrait changer son destin. Une émouvante exploration de l’amitié et de la résilience, où l’art et la littérature s’entrelacent, exerçant une profonde influence sur la culture japonaise, tant littéraire que populaire.

Lundi 2 décembre à 19h30
Ann
de Yu Irie, 113 min

Ann a eu une enfance difficile, battue par sa mère et forcée à se prostituer. Interrogée par la police qui la soupçonne d’usage de stupéfiants, elle rencontre Tatara, un inspecteur atypique qui gère une association d’entraide pour toxicomanes. Alors qu’elle commence à s’en sortir, la pandémie de Covid-19 frappe le pays. Drame réaliste inspiré d’un fait divers, servi par l’interprétation remarquable de ses protagonistes, le film explore la désespérance humaine tout en levant le voile sur les difficultés vécues par les plus vulnérables face à la pandémie.

Mercredi 4 décembre à 16h
Blue Giant
de Yuzuru Tachikawa, 120 min

Dai Miyamoto, saxophoniste de 18 ans, est déterminé à devenir le meilleur jazzman du Japon. Il quitte Sendai et débarque à Tokyo où il crée la formation JASS avec son ami Shunji qui s’improvise batteur et le pianiste aguerri Yukinori. Il entraîne ses partenaires dans son rêve de jouer dans le club prestigieux So Blue (Blue Note Tokyo). La partition syncopée de Hiromi Uehara illustre avec énergie ce film d’animation musical adapté du manga de Shinichi Ishuzuka.

Mercredi 4 décembre à 19h30 
Le Pianiste de Ginza 
de Masanori Tominaga, 94 min

Ginza, 1988. Hiroshi gagne sa vie en jouant du piano dans un cabaret. En acceptant la requête d’un client d’interpréter le thème du ‘‘Parrain‘‘, il s’attire le courroux du yakuza le plus influent de ce quartier de Tokyo qui s’est octroyé le droit d’être le seul à pouvoir réclamer cette mélodie. L’histoire se déroule en une nuit mais dans deux temporalités distantes de trois ans. Sosuke Ikematsu joue (peut-être) le même personnage à deux périodes de sa vie dans ce biopic expérimental, librement adapté des mémoires du pianiste Hiroshi Minami.

Jeudi 5 décembre à 16h00 
Confetti 
de Naoya Fujita, 80 min

Yuki, collégien issu d’une troupe de théâtre itinérante, change d’école chaque mois, une routine qui l’a habitué à la solitude. Il ne s’attend plus à se faire des amis. Un jour, on lui demande de remettre un message à Ken, un élève brillant mais marginalisé. À travers cette rencontre, ils se découvrent un point commun : la solitude. Ensemble, ils partagent leurs expériences, et malgré le peu de temps, une amitié naît. Pour Yuki, cette relation devient un refuge, transformant sa vision du monde et de sa propre vie, empreinte de changements constants.

Visuel Confetti

Jeudi 5 décembre à 19h30 
Évaporés
de Andreas Hartmann et Arata Mori, 86 min

Chaque année, des milliers de personnes disparaissent sans laisser de traces au Japon. Connues sous le nom de Johatsu, ou “évaporées”, elles abandonnent leur vie face aux difficultés rencontrées. Par le prisme d’une gérante d’une société de déménagements de nuit “yonige-ya”, le film compose un portrait intime et sensible en forme de mosaïque décrivant un phénomène social touchant tous les milieux et nous invitant à une réflexion universelle sur notre rapport à la modernité.

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